Quand les industriels investissent dans la deeptech

Les fonds d’investissement institutionnels qui constituaient jusqu’ici le relais naturel des projets, sont aujourd’hui beaucoup plus frileux. Linksium démontre que l’innovation peut continuer à trouver des financements si l’on sait activer les bons leviers et bien accompagner ces nouveaux profils d’investisseurs.

De nouveaux acteurs au rendez-vous

La principale évolution observée en 2025 est l’entrée d’industriels au capital de startups technologiques. Ces entreprises, déjà clientes de ces jeunes pousses, deviennent de véritables catalyseurs de confiance. Leur engagement financier envoie un signal fort : le marché valide la pertinence de la technologie. Ce positionnement attire ensuite d’autres partenaires plus traditionnels – business angels, banques, réseaux d’investisseurs – qui se rallient à un projet à la crédibilité renforcée. On assiste donc à une recomposition des tours de table : moins dominés par les financiers classiques, davantage portés par un premier cercle d’utilisateurs directement concernés.

Les sachants deviennent investisseurs

« L’intérêt de ces nouveaux investisseurs est avant tout stratégique. Leur métier n’est pas de financer des startups, mais de sécuriser l’accès à des technologies de pointe, souvent indispensables à leur compétitivité. En soutenant leurs fournisseurs ou leurs partenaires, ils assurent leur propre avenir » explique Jean-Philippe Gendre, directeur du pôle Business & Equity de Linksium.

Deux exemples de startups accompagnées récemment illustrent cette dynamique :

• Moïz, concepteur de capteurs connectés autonomes, a convaincu Rio Tinto, déjà client. L’industriel a non seulement continué à acheter les produits mais aussi investi dans la société, entraînant dans son sillage des business angels et le Crédit Agricole. Sa récente levée de fonds de 3 M€ en septembre 2025 confirme cette dynamique et le réel besoin du marché.
  
  

• AIS Biotech, spécialisée dans la biotechnologie, a trouvé son premier soutien auprès d’un réseau de médecins business angels. Là encore, ce sont les utilisateurs potentiels qui ont apporté crédibilité et confiance pour une levée de fonds réussie de 1,2 M€.

Dans tous ces cas, le même schéma se répète : un noyau d’investisseurs métiers, de sachants crédibilise la technologie et la startup qui la porte, puis d’autres acteurs viennent compléter le tour de table.

Une valeur ajoutée pour tout l’écosystème

Ces montages hybrides permettent à des projets de franchir des étapes décisives : validation de tests clinique, preuves de concept, industrialisation… Autant de phases où les fonds classiques hésitent à s’engager, faute de compétences internes pour évaluer les innovations.

En accompagnant l’entrée d’industriels ou de professionnels au capital, Linksium apporte une double valeur : des financements concrets et une caution métier qui rassure tout l’écosystème. Les startups obtiennent les moyens de continuer leur développement, les investisseurs classiques retrouvent confiance, et les industriels sécurisent leur approvisionnement en technologies stratégiques.

Linksium, un rôle de facilitateur indispensable

Ce type de financement hybride ne se met pas en place tout seul. Industriels, business angels et financiers institutionnels n’ont ni les mêmes pratiques ni le même vocabulaire. Linksium joue alors un rôle de facilitateur, fait le pont en traduisant les attentes de chacun et en orchestrant la rencontre entre mondes qui, autrement, ne se parleraient pas. Elle identifie les bons interlocuteurs, rapproche les parties qui ne se côtoient pas naturellement, structure et sécurise le deal et le montage pour que chacun s’y retrouve (valorisation, conditions d’entrée, répartition des rôles, juridique).

Dans une période où les financements se raréfient, cette capacité à créer des ponts et à catalyser des partenariats inédits devient une véritable force pour l’écosystème.

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